Jean-Charles Heslot
🎬 Julia Ducournau signe son grand retour à Cannes avec Alpha, un drame intime porté par Golshifteh Farahani et Tahar Rahim
🏆 Quatre ans après sa Palme d’Or pour Titane, la réalisatrice française Julia Ducournau revient en Compétition officielle au Festival de Cannes 2025 avec un film événement : Alpha. Porté par deux figures majeures du cinéma international, Golshifteh Farahani et Tahar Rahim, ce troisième long-métrage promet d’ores et déjà de marquer les esprits.
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📽️ Alpha : un film plus intime, mais tout aussi viscéral
🎞️ Connue pour ses récits puissants et corporels, Julia Ducournau s’éloigne ici du body horror frontal qui faisait la singularité de Grave (2016) et Titane (2021). Mais Alpha n’en reste pas moins une œuvre sensorielle, hantée par les transformations du corps et les métamorphoses de l’adolescence.
🧬 L’intrigue se déroule dans les années 1980-1990, sur fond de crise sanitaire fictive rappelant de manière transparente l’épidémie du VIH/Sida. Un choix symbolique fort, porté par l’expérience personnelle de la réalisatrice, elle-même adolescente à cette époque.
🗣️ « Il s’agit d’une réflexion sur la peur transmise à une génération entière, sur la honte collective et la manière dont la société a évité d’affronter cette crise. »
— Julia Ducournau, dans Vanity Fair
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👧 Alpha : une héroïne en pleine mutation
👤 Alpha, interprétée par la talentueuse Mélissa Boros, est une adolescente de 13 ans, agitée et en colère, qui vit seule avec sa mère. Le film s’ouvre sur un geste apparemment anodin : elle rentre un soir avec un tatouage sur le bras. Ce détail déclenche une onde de choc émotionnelle dans son foyer — révélant des tensions enfouies et des secrets familiaux.
💥 Ce personnage s’inscrit dans la lignée des précédentes héroïnes de Ducournau — Garance Marillier (Grave) et Agathe Rousselle (Titane) — des corps jeunes en crise, confrontés à un monde qui ne leur offre aucune stabilité.
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🎭 Un casting prestigieux et engagé
✨ Golshifteh Farahani incarne la mère d’Alpha, une femme seule, confrontée à la révolte de sa fille. L’actrice franco-iranienne, révélée par À propos d’Elly (2009) et Paterson (2016), livre ici une performance sobre et poignante.
🧔 Tahar Rahim, dans le rôle bouleversant d’Amin, l’oncle atteint par le virus, a subi une transformation physique radicale : amaigri de près de 20 kilos, l’acteur a profondément investi son personnage. Déjà salué pour sa performance dans Monsieur Aznavour (2024), il revient ici dans un rôle plus intime et tragique.
🩺 Le personnage d’Amin symbolise la désintégration physique et sociale causée par l’épidémie, rendant hommage à une génération oubliée, et redonnant à l’horreur un visage profondément humain.
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🎥 Un film à haute tension émotionnelle
💉 Alpha utilise la maladie comme métaphore de la transformation, du rejet et de la peur de l’autre. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un film d’horreur au sens classique, des effets spéciaux et prothèses corporelles ont été utilisés pour figurer la dégradation physique de certains personnages, dans une veine plus dramatique que grotesque.
⚠️ Ce virage plus introspectif et symbolique marque une évolution artistique pour Julia Ducournau, tout en conservant les thématiques qui font sa signature : le corps, la famille, et le refus du conformisme.
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📅 Présentation à Cannes et premières images
📍 Alpha a été présenté en avant-première mondiale ce lundi 19 mai 2025 sur la Croisette. Les premières images dévoilées dans un teaser percutant confirment la densité émotionnelle du film et la radicalité de sa mise en scène.
🔗 ▶️ Voir le teaser officiel : https://youtu.be/vrBEZNAiJIA?si=s8MJpI6UX8Goez-f
20/05/2025
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